Enceinte de son oncle ! “Je ne peux pas garder cette grossesse”
C’est la triste et révoltante histoire de Dorcas, une jeune femme congolaise, qui avait un rêve, celui de fonder sa propre famille un jour. En réaction à un message publié sur les réseaux sociaux apropos des méthodes d’avortement sécurisé, Dorcas a partagé son histoire …
« En 2001, je suis arrivée à Kinshasa pour mes études supérieures, j’habitais chez mon oncle paternel. Au bout d’une année, mon oncle a commencé à me faire des avances, je faisais de mon mieux pour l’éviter et j’ai même appelé ma mère pour le lui dire, mais elle m’a dit que ce n’est rien et m’a rappelé que je devais faire profil bas parce qu’il supporte tous les frais de la famille.
Il ne fallait donc pas léser l’oncle. En 2002, je suis tombée enceinte de lui, et je l’ai dit à mes parents et aux autres membres de famille. Ils ont condamné l’oncle mais ils m’ont dit de supporter et de vivre avec.
J’ai essayé… je n’arrivais pas à me faire à cette idée. A la fac, je m’étais fait des amies, et elles m’ont conseillée d’avorter, j’ai accepté. Nous sommes allées chez un “Mécano”, qui m’a fait cet avortement. Après quelques jours, j’ai commencé à saigner et à avoir très mal, je suis allée en toute urgence dans un grand hôpital et là le docteur m’a annoncé que je ne pouvais plus avoir d’enfant.
Aujourd’hui, je suis mariée mais sans enfants. S’il y a 12 ans l’avortement sécurisé était légal, j’allais continuer à vivre normalement ma vie… ».
Malgré son triste témoignage, Dorcas a reçu une avalanche de réactions et commentaires négatives comme : « l’avortement est un péché », « cet enfant t’attend en enfer pour te fouetter », « tu es sans cœur » etc. En effet, nous vivons dans une société où pointer du doigt et imposer ses croyances aux autres sont malheureusement choses communes. Mais qui sommes-nous pour juger?
Les avortements clandestins comme celui qu’a subit Dorcas, sont à la base de plusieurs complications et décès chez les femmes. Selon une étude menée en 2016 par l’école de santé publique de Kinshasa dont les résultats sont disponibles sur le site guttmatcher.org, le taux d’avortement est de 2 pour 5 naissances chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. Approximativement 88% de ces avortements sont pratiqués de manière clandestine avec toutes les complications qu’elles entrainent. Une pure tragédie!
L’avortement sécurisé est legal en RDC sous le protocole de Maputo
Le protocole de Maputo est un protocole international de l’Union africaine, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes, y compris le droit à l’accès aux avortements sécurisés et médicalisés en cas d’agression sexuelle, d’inceste et lorsque la grossesse présente un risque physique ou psychologique pour la mère.
Notre vision: un monde où tous les enfants sont désirés…
DKT croit fortement que chaque femme devrait avoir le droit de décider sur son propre corps. Nous croyons que chaque relation sexuelle doit être consentie et que chaque enfant doit être désiré. Ainsi, nous proposons des alternatives sûres et efficaces pour des soins complets d’avortements sécurisés pour toutes femmes dans le besoin.
Pour en savoir plus, contactez-nous au 136…
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